- alain
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Localisation : EL JADIDA (Maroc)
Najat Dialmy : « Une tête bien faite plutôt qu'une tête trop pleine »
Sam 18 Jan 2020, 23:08
Najat Dialmy : « Une tête bien faite plutôt qu'une tête trop pleine »
C'est la conclusion de Najat Dialmy venue à El Jadida ce samedi 18 janvier à l'invitation de l'Institut français et de la librairie de Paris.
Le sujet, son dernier livre «Mémoire d'un professeur – Récit de vie », est un parcours de la vie de ce professeur de littérature française, docteur ès lettres, qui exerça durant trente années dans les collèges et lycées du Maroc avant de devenir formatrice au Centre Régional des métiers de l'éducation et de la formation de Rabat.
Une communauté de vue apparaît dans le dialogue entre l'auteur et le professeur Abdelali Errehouni, le maître de séance d'un soir, quant à l'état de l'enseignement au Maroc : des constats similaires sur la dégradation d'un système qui « ne réussit pas à faire évoluer ses élèves ».
Auparavant, Abdelali Errehouni présente le livre comme « une autobiographie professionnelle » et l'auteur d'expliquer qu'il ne s'agit pas d'une autobiographie personnelle mais, au travers de faits et anecdotes vécues au cours de sa carrière, de mettre l'accent sur la relation entre le professeur et ses élèves : « on enseigne mais on apprend surtout des élèves ».
L'enseignement est d'abord une vocation et Najat Dialmy nous raconte la révélation de sa vocation lorsque, enfant, elle enseignait à ses « élèves-oreillers » qu'elle dressait devant elle. Et Abdelali Errehouni, comme seul il en a le secret, de nous révéler une anecdote du même genre sur la naissance de sa propre vocation...
Plaisir d'enseigner mais aussi plaisir d'apprendre... Comment susciter le plaisir d'apprendre auprès de ses élèves ? Il y a toujours une nécessaire remise en cause de son enseignement, une adaptation au public que le professeur a en face de lui. Toutes ces expériences vécues sont matière à ce livre. Quelques désillusions apparaissent dans l'écart entre le rêve de l'enfant et la réalité du terrain, entre les directives ministérielles, des programmes trop chargés et la nécessité d'adapter. Comprendre les élèves, analyser les pratiques et les évaluer : c'est une remise en cause permanente pour un corps enseignant débordé de travail.
La discussion qui suivit le dialogue tourna autour de l'état de l'enseignement public marocain très décrié et qui doit faire face à la concurrence du privé soucieux de « gagner des parts de marché ». Furent évoqués également les problèmes de formation des enseignants, l'écart réel ou supposé du niveau de l'apprentissage du français dans les classes rurales, la collaboration entre la France et le Maroc et le rôle des instituts français du Maroc mais également la nécessité de l'ouverture la culture sous toutes ses formes pour faire des jeunes des citoyens aptes au raisonnement et à la synthèse.
Le public de ce soir pouvait ainsi se retrouver sur la conclusion : il vaut mieux une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine.
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