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    alain
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    Après la crise du coronavirus :
    Driss Ksikes: "Un avant et un après"


    Le journal en ligne "Média 24" a posé à 9 intellectuels marocains la question : "quel sera l'impact [de la crise] sur la société ?". Il nous a paru intéressant de diffuser la réponse de Driss Ksiles que nous avions pu rencontrer à l'initiative de l'Institut Français d'El Jadida, lors d'une rencontre littéraire tenue à l'hôtel Pullman le 21 octobre 2016 avec Saïd Loukili.

    Samir El Ouardighi pour \"Média24" a écrit:Après ce cri d’alarme salutaire, l’intellectuel Driss Ksikes nous a déclaré qu’il y aurait un avant et un après-coronavirus.
    "En effet, cette crise nous amène à mieux comprendre la très grande interdépendance qu’il y a dans le monde, pas uniquement d'un point de vue environnemental ou climatique, mais également dans les modes de vie qui se transforment.
    "Selon moi, c’est une donnée énorme qui résulte du productivisme effréné ainsi que d’une dérive de la mondialisation qui s’appuie sur la religion de la croissance.
    "Une crise prévisible"
    A ce propos, plusieurs prix Nobel ont depuis 15 ans, tiré la sonnette d’alarme sur les inégalités croissantes et les dérèglements occasionnés par cette tendance.
    "Tous les chercheurs qui travaillent sur les écosystèmes et sur la philosophie écologique rappelaient que nous sommes en train de créer les raisons du désastre actuel de notre civilisation.
    "Tout cela doit donc nous amener à comprendre que les nouvelles formes de solidarité, en dehors des logiques étatiques et marchandes, sont vraiment fondamentales.
    "Comme il devient évident qu’il y a des services publics en lien avec l'humain (santé et éducation) qu’il va falloir absolument sanctuariser.
    "Même s’il y a du privé qui y est associé, il faut de la régulation pour ne pas créer de vulnérabilité et des déclassements dans notre société à cause de dépenses remettant en cause la dignité des gens.
    FMI, Reagan et Thatcher 
    "On l’a dit et redit mais aujourd’hui cette pandémie montre que c’est une évidence et qu’on ne pourra plus fonctionner comme avant, car l’Etat se doit d’avoir un rôle protecteur et providentiel.
    "Malheureusement, cette dimension a été abandonnée avec la culture de l’autorégulation et même de la dérégulation.
    "Ce phénomène n’est d’ailleurs pas à mettre uniquement au passif du FMI mais aussi sur le compte des politiques ultralibérales initiées par Reagan et de Thatcher et devenues des paradigmes indépassables.
    "Même les alternatives proposées par des acteurs politiques critiques vis-à-vis de la mondialisation n'ont jamais été suffisamment prises au sérieux. Il va falloir rebattre les cartes à ce sujet.
    "Cette question, plus que d’actualité, s’avère être une nécessité mais pas seulement car cette crise a aussi montré le besoin de circuits courts qui réduisent le nombre d’intervenants qui renchérissent le coût de la vie et vivent sur un système vertical basé sur une redistribution inéquitable.
    "Aujourd’hui, il convient donc de faire preuve de plus d’humilité et de solidarité", explique Ksikes qui ne pense pas pour autant qu’il soit possible "de décréter le retour de la gauche".
    "Ce qui est sûr, c'est que plusieurs questions que la gauche avait du mal à dire clairement et à susciter de l'adhésion autour peuvent devenir avec cette crise plus audibles et pourraient s’imposer.
    "En dehors des partis de gauche, il y a d’autres formes alternatives d’expression qui viennent de la démocratie participative, plus que celle représentative. En effet, toutes ces organisations qui sont dans l’action sociale, culturelle et économique apportent des solutions dans la vie quotidienne des démunis et proposent par l'action des voies tierces insuffisamment empruntées par le mainstream.
    "A partir de là, il est très probable que les pratiques émergentes vont à l’avenir prendre plus de poids dans l’esprit de nos concitoyens", conclut l’ancien journaliste qui tient à préciser qu’il ne s’exprime pas en tant que membre de la commission spéciale de développement.
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