- alain
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Date d'inscription : 11/04/2011
Age : 76
Localisation : EL JADIDA (Maroc)
28 mars 2013 : café littéraire avec Scholastique MUKASONGA
Dim 10 Fév 2013, 15:49
28 mars 2013 : café littéraire avec Scholastique MUKASONGA
à 19 heures
Institut Français d'El Jadida
22, avenue de la Marche Verte
Institut Français d'El Jadida
22, avenue de la Marche Verte
Biographie
Rwandaise, née en 1956, Scholastique Mukasonga connaît dès l’enfance la violence et les humiliations des conflits politiques1 qui agitent le Rwanda. Sa vie est marquée par les épisodes tragiques de l’Histoire du Rwanda. En 1960, sa famille est déplacée dans une région insalubre du Rwanda, Nyamata au Bugesera. En 1973, elle est chassée de l’école d’assistante sociale de Butare et doit s’exiler au Burundi. Elle s’établit en France en 1992.
En 1994, année du génocide des Tutsi, un million de morts en cent jours, elle apprend que 27 membres de sa famille ont été massacrés, dont sa mère Stefania …
Son premier livre connu, Inyenzi ou les Cafards est un récit autobiographique, paru en 2006 aux éditions Gallimard, dans la collection « Continents noirs ». Ce livre marque l’entrée de Scholastique Mukasonga dans la littérature qui, pour elle, s’apparente au territoire de la mémoire. Dans sa postface à l'ouvrage, Boniface Mongo-Mboussa, écrivain et critique congolais (Congo-Brazzaville), affirme que l'écriture de Scholastique Mukasonga émane du « désir manifeste de donner aux disparus une digne sépulture de mots à la fois pour apaiser les vivants et sanctifier les morts ». L'une des particularités de ce récit est qu'il insiste sur l'ancienneté des tentatives génocidaires. Pour l'écrivaine, l'« exil intérieur », entrepris avant même l'indépendance du pays et qu'elle a vécu enfant, relevait des premiers jalons du génocide des Tutsi qui a éclaté au grand jour en 1994.
En 2008, elle publie, toujours chez Gallimard, un second ouvrage, La Femme aux pieds nus, hommage rendu à sa mère et à toutes les mères courage.
Dans son troisième livre, L’Iguifou, sortie en 2010, une véritable poésie s’affirme : chacune des pages ouvre un horizon de couleurs, de fleurs, d’arbres, d’oiseaux, de sensations tactiles ; en somme, un florilège de beauté qui contrebalancerait la cruauté humaine.
Témoin d’une souffrance, certes, mais écrivain et poète à part entière : la nécessité de témoigner, de parler a révélé à Scholastique Mukasonga son propre talent et une prosodie intérieure dans laquelle, peut-être, elle n’avait osé s’engager jusqu’alors.
Pour son quatrième ouvrage et premier roman, Notre-Dame du Nil, paru en mars 2012 aux éditions Gallimard, Scholastique Mukasonga nous plonge dans un lycée de jeunes filles qui s'appelle Notre-Dame du Nil, perché sur la crête Congo-Nil près des sources du grand fleuve africain dont l'une des sources se trouve au Rwanda. Elles y ont été envoyées pour former l’élite féminine du pays et les éloigner des dangers du monde extérieur.
C'est un prélude au génocide des Tutsi qui se déroule dans le huis-clos du lycée, durant l’interminable saison des pluies. Amitiés, désirs, haines, luttes politiques, incitations aux meurtres raciaux, persécutions... Le lycée devient un microcosme existentiel fascinant de vérité sur le Rwanda des années 70.
Prix littéraires
Pour La Femme aux pieds nus, le prix Seligmann contre le racisme.
Pour L’Iguifou, le prix Renaissance de la Nouvelles et le Prix de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer.
Pour Notre-Dame du Nil, le Prix Ahmadou Kourouma 2012 à Genève, le Prix Renaudot 2012 à Paris alors qu'elle n'était pas sur la liste des romans inscrits et le Prix Océans France Ô.
Œuvre
Inyenzi ou les cafards, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2006
La femme aux pieds nus, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2008 - prix Seligmann contre le racisme
L'Iguifou, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2010 - prix Renaissance de la Nouvelles - prix de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer
Notre-Dame du Nil, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2012 - Prix Ahmadou
En 1994, année du génocide des Tutsi, un million de morts en cent jours, elle apprend que 27 membres de sa famille ont été massacrés, dont sa mère Stefania …
Son premier livre connu, Inyenzi ou les Cafards est un récit autobiographique, paru en 2006 aux éditions Gallimard, dans la collection « Continents noirs ». Ce livre marque l’entrée de Scholastique Mukasonga dans la littérature qui, pour elle, s’apparente au territoire de la mémoire. Dans sa postface à l'ouvrage, Boniface Mongo-Mboussa, écrivain et critique congolais (Congo-Brazzaville), affirme que l'écriture de Scholastique Mukasonga émane du « désir manifeste de donner aux disparus une digne sépulture de mots à la fois pour apaiser les vivants et sanctifier les morts ». L'une des particularités de ce récit est qu'il insiste sur l'ancienneté des tentatives génocidaires. Pour l'écrivaine, l'« exil intérieur », entrepris avant même l'indépendance du pays et qu'elle a vécu enfant, relevait des premiers jalons du génocide des Tutsi qui a éclaté au grand jour en 1994.
En 2008, elle publie, toujours chez Gallimard, un second ouvrage, La Femme aux pieds nus, hommage rendu à sa mère et à toutes les mères courage.
Dans son troisième livre, L’Iguifou, sortie en 2010, une véritable poésie s’affirme : chacune des pages ouvre un horizon de couleurs, de fleurs, d’arbres, d’oiseaux, de sensations tactiles ; en somme, un florilège de beauté qui contrebalancerait la cruauté humaine.
Témoin d’une souffrance, certes, mais écrivain et poète à part entière : la nécessité de témoigner, de parler a révélé à Scholastique Mukasonga son propre talent et une prosodie intérieure dans laquelle, peut-être, elle n’avait osé s’engager jusqu’alors.
Pour son quatrième ouvrage et premier roman, Notre-Dame du Nil, paru en mars 2012 aux éditions Gallimard, Scholastique Mukasonga nous plonge dans un lycée de jeunes filles qui s'appelle Notre-Dame du Nil, perché sur la crête Congo-Nil près des sources du grand fleuve africain dont l'une des sources se trouve au Rwanda. Elles y ont été envoyées pour former l’élite féminine du pays et les éloigner des dangers du monde extérieur.
C'est un prélude au génocide des Tutsi qui se déroule dans le huis-clos du lycée, durant l’interminable saison des pluies. Amitiés, désirs, haines, luttes politiques, incitations aux meurtres raciaux, persécutions... Le lycée devient un microcosme existentiel fascinant de vérité sur le Rwanda des années 70.
Prix littéraires
Pour La Femme aux pieds nus, le prix Seligmann contre le racisme.
Pour L’Iguifou, le prix Renaissance de la Nouvelles et le Prix de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer.
Pour Notre-Dame du Nil, le Prix Ahmadou Kourouma 2012 à Genève, le Prix Renaudot 2012 à Paris alors qu'elle n'était pas sur la liste des romans inscrits et le Prix Océans France Ô.
Œuvre
Inyenzi ou les cafards, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2006
La femme aux pieds nus, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2008 - prix Seligmann contre le racisme
L'Iguifou, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2010 - prix Renaissance de la Nouvelles - prix de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer
Notre-Dame du Nil, Gallimard/Continents Noirs, Paris, 2012 - Prix Ahmadou
- alain
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Re: 28 mars 2013 : café littéraire avec Scholastique MUKASONGA
Jeu 28 Mar 2013, 23:57
Il est toujours dommage, pour le public présent, de constater sa faiblesse numérique. Pourtant, "l'affiche" en valait
particulièrement la peine. Accueillir un Prix RENAUDOT devant un parterre si peu fourni, avouez que c'est vexant pour les organisateurs qui se donnent tant de mal pour de telles rencontres...
Pourtant, il y avait du monde, ce soir là, dans les rues d'El Jadida : le stade de football à proximité, n'en finissait pas de faire entendre la clameur de la foule... Il y existe une échelle de valeurs qui n'est sans doute pas la même d'un individu à l'autre... Acceptons la différence...
Scholastique MUKASONGA, sous les feux des questions d'Abdelali Errehouni, s'est livrée à son public. Le génocide rwandais est très présent dans ses écrits, des écrits tout d'abord autobiographiques avec "Inyenzi ou les Cafards", "La Femme aux pieds nus" ou le recueil de nouvelles " L’Iguifou" dans un besoin d'exorciser son passé qui a vu l'extermination de toute sa famille. Puis, avec "Notre-Dame du Nil", l'auteure prend une dimension de romancière et est couronnée du prix Renaudot.
Pourtant, il y avait du monde, ce soir là, dans les rues d'El Jadida : le stade de football à proximité, n'en finissait pas de faire entendre la clameur de la foule... Il y existe une échelle de valeurs qui n'est sans doute pas la même d'un individu à l'autre... Acceptons la différence...
Scholastique MUKASONGA, sous les feux des questions d'Abdelali Errehouni, s'est livrée à son public. Le génocide rwandais est très présent dans ses écrits, des écrits tout d'abord autobiographiques avec "Inyenzi ou les Cafards", "La Femme aux pieds nus" ou le recueil de nouvelles " L’Iguifou" dans un besoin d'exorciser son passé qui a vu l'extermination de toute sa famille. Puis, avec "Notre-Dame du Nil", l'auteure prend une dimension de romancière et est couronnée du prix Renaudot.
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