- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
25072021
Les droits de l'Homme sont encore aujourd'hui pour certains pays une entrave à l'esclavage des peuples : conditions de travail dégradantes, salaires misérables, protection sociale inexistante, travail des enfants, non respect de l'environnement, évasion fiscale...
Pour les autres comme je l'ai lu, les droits de l'Homme seraient des droits qui, agités, seraient en réalité des droits ayant uniquement un seul et unique but : celui de déstabiliser le pays montré du doigts qui ne respecte pas cette charte de 1948.
C’est en particulier, l’article 19 de cette charte qui est régulièrement mise en cause par ces régimes autoritaires à savoir : tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Quand à cette presse inféodée aux régimes autoritaires, elle fait pitié et est classée respectivement au delà de la 130ème place par Reporter sans Frontière quant à la Liberté de la presse. Cette presse ignore les 50 journalistes tués en 2020 dans l’exercice de leur mission, des journalistes engagés contre la corruption, les réseaux pédophiles, de drogue et de scandales d’Etats corrompus.
Cette presse-là soutient des pays où la justice est instrumentalisée afin de réduire les journalistes critiques au silence, voire même à la disparition.
Cette presse qui stigmatise un journal comme le Monde, Médiapart, Amnesty International ne sera jamais qu’une presse courtisane. Je rappellerais seulement qu’Amnesty International - organisation internationale non gouvernementale promeut la défense des droits de l'Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. L'organisation milite notamment pour la libération des prisonniers d'opinion, le droit à la liberté d'expression, l'abolition de la peine de mort et de la torture, et l'arrêt des crimes politiques, mais aussi pour le respect de l'ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Rappel : depuis 1964, Amnesty International bénéficie d'un statut consultatif spécial aux Nations unies, qui lui a permis d'influer sur des événements cruciaux relatifs aux droits humains.
Que les pays qui se sentent diffamés par les accusations d’espionnage à l’aide du logiciel Pégasus portent plainte, c’est légitime et c’est même sain pour celles et ceux qui, au quotidien, se battent pour plus de transparence, plus de justice plus de droits de l’Homme.
Certains, certaines ont déjà oublié Julien Assange, Edward Snowden et Chelsea Manning qui fut condamnée et incarcérée pour trahison aux États-Unis après avoir révélé des exactions de soldats américains sur des civils irakiens.
Reporter Sans Frontière par l’intermédiaire de son secrétaire général porte plainte également contre NSO.
Christophe Deloire, son secrétaire général déclare : "L’espionnage mis en œuvre grâce au logiciel Pegasus est inacceptable. Nous mettrons tout en œuvre pour que NSO soit condamnée pour les forfaits dont elle est coupable et les tragédies humaines qu’elle rend possibles. Comme je l’ai souvent exprimé : il est crucial que les justices des pays démocratiques se saisissent de ce dossier particulièrement grave, que soient établis les faits et sanctionnés les responsables . Nous avons déposé une plainte en premier lieu en France, car ce pays apparaît comme une cible privilégiée des clients de NSO Group, et parce que le siège international de RSF s’y trouve. D’autres plaintes suivront, dans d’autres pays. L’ampleur des infractions divulguées appelle une réponse judiciaire massive."
Que justice passe.
Sources : Amnesty Org, Le Point, Le Monde,
A savoir : les enquêteurs du projet Daphne, du réseau Forbidden Stories (le Consortium de journalistes créé en 2017 qui vise à proposer aux journalistes menacés de mettre à l'abri leurs informations et à poursuivre le travail de journalistes menacés, emprisonnés ou assassinés), poursuivent l'enquête de Daphne Caruana Galizia, journaliste maltaise assassinée en 2017. Elle avait dénoncé les liens de Christian Kälin et Joseph Muscat, Premier ministre de Malte. Christian Kälin vendait la nationalité maltaise à des personnes fortunées. Malte a été épinglée en 2020 pour son opacité fiscale.
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