C'est un sujet qui touche de près l'auteur qui vit la mixité conjugale entre le Maroc et Québec. Tout naturellement, cette expérience l'a conduite a ce thème choisi pour sa thèse de doctorat en anthropologie.
La mixité dans un couple, comment est-elle vécue ? Comme une contrainte supplémentaire ou comme un enrichissement personnel ? Limité toutefois à la mixité entre un(e) marocain(e) et un(e) étranger(e), l'auteur, chercheur et professeur d'université, est allé à la recherche des expériences diverses, vécues par des couples divers mais dont le commun dénominateur consiste dans leur choix d'un retour pour l'un, d'un « dépaysement » pour l'autre au Maroc.
Catherine Thierren s'est attachée à dresser un portrait ethnographique de la mixité, de créer un nouveau langage pour aborder la mixité et montrer le positif qui peut en ressortir. Pour ce faire, il fut nécessaire d'opérer un marquage des frontières, d'établir son territoire. La mixité conjugale dérange les habitudes, ne serait-ce d'ailleurs que le « chez soi » originel. Mais elle dérange également les habitudes des familles.
Nécessairement, la mixité instaure de nouvelles règles, de nouvelles approches des relations dans le couple. Les formes de relations sont d'ailleurs très diverses et l'auteur les a répertoriées.
Certains couples ont fait fi de leur culture originelle pour trouver ensemble une approche de leurs relations harmonieuses. D'autres ont intégrer les cultures originelles de chacun afin de trouver un commun dénominateur. Certains vivent la mixité par la domination ou l'adoption de la culture de l'un... De multiples formes de vécus de la mixité... On ne peut dire qu'il y a une forme plus « performante » que l'autre, l'essentiel pour la réussite du couple c'est l'accord sur les règles qui s'instaurent.
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