- alain
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02062016
Football-business : le Maroc à l'heure de la restructuration des clubs
Le professionnalisme s'est installé dans le sport. Chacun en a conscience, d'aucuns peuvent regretter le sport de village où « l'on mouillait son maillot » pour sa ville ou son village. Avec la fin du XXème siècle, l'argent bien que déjà souvent présents, a fait une éruption massive. Le sport est devenu spectacle, potentiellement source de profits, l'argent appelant l'argent...
La vision du sport comme modèle social agonise. Les petits clubs de village vivotent dont certains, anciennes gloires nationales, n'ont plus que nostalgie et souvenirs d'un passé si exaltant. Désormais, les modernes gladiateurs du stade sont achetés et vendus : le capitalisme a fait d'eux une marchandise, une « variable d'ajustement »...
Seuls les grands clubs, ceux des grandes villes dont l'activité économique permet une mobilisation de capitaux, sont en situation... Les clubs ont hérité d'une structure s'appuyant essentiellement sur le bénévolat de ses membres. Désormais, la masse de capitaux circulant dans les grands ensembles nécessite un professionnalisme et une gestion rigoureuse. L'argent circule, les performances des acteurs deviennent indispensables afin d'assurer le spectacle... Certaines dérives en sont la conséquence : on ne s'étonne plus des affaires de dopage...
L'Europe comme les Amériques ont connu cette évolution du sport business. De récents audits des comptes des 16 clubs de football de division 1 marocaine et les conclusions et recommandations qu'en font les auditeurs démontrent que le Maroc va dans le même sens.
Des conclusions alarmantes où l'on perle de « paradis fiscaux », transactions au black, comptabilités archaïques, etc... impliquent l'observation des recommandations : reprises des clubs en société anonyme à objet sportif, laissant aux associations historiques des clubs une minorité de 30 % dans les nouvelles structures.
Les auditeurs ont mis en évidence des irrégularités dans la gestion :
- non déclaration et paiement de la TVA sur le sponsoring
- non paiement de l'impôt sur le revenu des joueurs
- transactions en espèces
en bref : un aménagement de leur situation fiscale qualifié de « paradis fiscaux ».
Selon les experts mandatés par la fédération marocaine, il est temps de mettre de l'ordre dans la maison et l'appel au capitalisme est recommandé.
D'une situation de bénévolat associatif, il est instamment demandé aux clubs de se transformer en entreprises où évoluera le professionnalisme des gestionnaires. Pas si sûr que cela assainisse la situation, en tout cas le foot de village où on « mouillait le maillot » est en voie de disparition au Maroc aussi...
Une école pour les métiers sportifs
La Fédération a signé une convention avec l’Ofppt et l’Institut de Limoges, pour la mise en place d’une structure dédiée à la formation aux métiers sportifs et de gestion. Cette école sera domiciliée à Casablanca. Pour le président, la priorité sera donnée aux personnes qui sont dans les clubs de football. Après cette formation, ils pourront retourner à leurs équipes. La formation sera également ouverte aux jeunes. D’ailleurs, avec la restructuration lancée, les clubs seront obligés de recruter les lauréats de cette école. ("l'Economiste)Commentaires
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