- CARLE
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Date d'inscription : 01/10/2017
03032021
Lorsque le président français Emmanuel Macron est venu au Sénégal et a promis 200 millions d’Euros pour ce pays pour le financement de l’éducation. Or, dans le même temps, les grands groupes français se démenaient pour obtenir le plus d’exonération fiscale pour leurs projets sur le continent. Prenons le cas du groupe Vinci : celui-ci a négocié avec acharnement afin de faire baisser la TVA l’affectant de 3% (ceci afin de la faire passer du taux de 18% à 15%). Il eut été préférable que le montant de ces ristournes restent en Afrique à la place des 200 millions d’euros promis.
Songeons aux ressources halieutiques des océans bordant l’Afrique, à l’Uranium du Niger, au Pétrole du Nigéria, au fer de la Mauritanie, aux bois du Gabon aux très nombreuses ressources minières des deux Congo. Tout ce potentiel de richesses, de développement économique et social est tel que les africains ne devraient pas avoir le besoin d’aller chercher "une meilleure vie ailleurs" sur un autre continent. Tant que la richesse d’un continent sera laissée aux seules mains du marché, des multinationales, de la corruption et des politiques véreux maintenant leur populations dans la pauvreté le flux migratoire ne cessera pas.
Questions : Est-ce que le confort d’un ministre de la coopération africaine ne serait pas aussi de mettre la poussière sous le tapis ? Est ce que ce sont L’Europe et la France qui imposent au Maroc sa politique sociale, économique et culturelle ?
Sous le tapis dans la poussière on relève ceci (Sources OCDE 2020) :
Rapporté au nombre de médecins exerçant (encore) au Maroc, la part de ceux qui ont succombé aux sirènes d’autres pays leur offrant, au-delà des conditions matérielles, un cadre social plus valorisant et de bonnes conditions pour exercer leur métier, est près de 20%, soit le taux le plus élevé en Afrique du nord voire parmi les cinq premières économies africaines (incluant l’Afrique du Sud et le Nigéria). Un constat d’autant plus déplorable quand on sait qu’avec moins de 25.000 médecins, le Maroc affiche un ratio d’à peine 7,2 médecins pour 10.000 habitants alors que l’OMS recommande un minimum de 23 médecins. D’où un besoin global de près de 80.000 médecins (donc une pénurie de 55.000 médecins !) pour avoir un système de santé qui se respecte.
Je ne parle pas des ingénieurs, des techniciens les jeunes diplômés c’est à dire les forces vives du Maroc qui désertent leur pays.
Le bon sens voudrait que l’on s’interroge sur le pourquoi de la fuite de ces forces vives si nécessaire au développement du Royaume.
On peut espérer également que l'Union Européenne et la France puissent à l'avenir avoir d'autres rapports avec le continent africain.. Un rapport tourné vers des coopérations altermondialistes et internationalistes où, entre autre, le petit bassin Méditerranéen deviendrait une union d'objectifs et de progrès communs.
Si certains(es) touché(e)s malheureusement par le Covid 19 ont eu besoin de respirateurs, d’autres dans la société civile en bonne santé ont besoin d’air, de respiration, d’émancipation afin de vivre un 21ème siècle pleinement, assurant au Royaume un développement riche de tous et pour tous.
Sources : L’Express, Médias 24.com, le Monde diplomatique, tanmia.ma, infomigrants.net, challenge.ma
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