- CARLE
- Messages : 497
Date d'inscription : 01/10/2017
29092021
Questions : les expulsions d’étrangers seraient-elles à géométrie variable ?Autorisées dans le sens Maghreb- France mais pas dans le sens France-Maghreb ? |
Dans la nouvelle querelle qui pointe le bout de son nez entre la France, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc au sujet du retour dans leurs pays d’origine des étrangers en situation irrégulière sur le sol français, il est surprenant de voir certains politiques de haut rang monter sur leurs ergots et agiter leurs plumes. Pourtant ces différents pays du Maghreb ne s’embarrassent pas de superlatifs comme "atteinte à la sureté de l’Etat" afin de justifier les expulsions de journalistes qui, à leurs yeux, seraient des fossoyeurs de l’ordre établi venant troubler l’entre- soi de la corruption des uns et des autres.
Pour la France, de quoi parle-t-on ?
Des personnes originaires des trois pays du Maghreb sus-cités, sont jugés indésirables sur le territoire de la République Française pour moults motifs répréhensibles au regard de la loi. Apres avoir été jugés et condamnés, ils sont invités à rejoindre leur pays d’origine.
Afin qu’ils puissent être expulsé il faut que ces trois pays du Maghreb acceptent de signer un laisser passer consulaire(LPC). Il s'agit d'un document officiel indispensable pour la reconduite des immigrés sur leur territoire d’origine. Les trois pays que sont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie ne délivrent qu'au compte gouttes, freinant ainsi les expulsions déjà rendues compliquées par la crise sanitaire et les fermetures des frontières.
La décision française sur les visas incite à « pousser les pays concernés à changer de politique et accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires » (Gabriel Attal). « Ces pays n'acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », a précisé Gabriel Attal. Le gouvernement a déclaré avoir fait preuve d'assez de patience depuis les premières négociations lancées en 2018. Il pointe du doigt la responsabilité des trois pays du Maghreb : « Il y a eu un dialogue, ensuite il y a eu des menaces. Aujourd'hui on met cette menace à exécution », a insisté Gabriel Attal.
Force est de constater que les chiffres lui donnent raison. Selon les données du ministère de l'Intérieur communiquées mardi à l'AFP, l'Algérie a délivré entre janvier et juillet 2021 un total de 31 laissez-passer consulaires pour 7 731 obligations de quitter la France (OQTF) prononcées, et 22 expulsions réalisées, soit un taux d'exécution de 0,2 %. Un taux qui s'élève à 2,4 % pour le Maroc et 4 % pour la Tunisie.
A neufs mois de la présidentielle certains y voient une manoeuvre politique, d’autres une légitimité au regard du droit français et des menaces d’ordre public que posent certains immigrés.
A chacun ses convictions. Le député de notre circonscription M’Jid El Guerrab, lui, a déjà les siennes... Voici sa déclaration dans le journal le Monde en ligne aujourd’hui :
« Ce n’est pas parce qu’on a une tête de Maghrébin qu’on est forcément marocain, algérien ou tunisien ! Et ces pays ne peuvent pas servir de déversoir des autres nationalités dont les Français ne veulent pas. Mais, lorsque la nationalité marocaine, par exemple, est avérée, leurs autorités consulaires délivrent toujours le laissez-passer », assure M’jid El Guerrab, député de la 9e circonscription des Français de l’étranger (Maghreb et une partie de l’Afrique de l’Ouest).
Un conseil, Mr le député Guerrab, lâchez vous et traitez les autorités françaises de menteuses : entre cyniques, vous devriez danser sur le même rythme, il y va de la crédibilité de votre mentor Macron 1er.
Sources : Le Monde, Marianne.
Commentaires
Re: Bizarre, comme c'est bizarre !
Jeu 30 Sep 2021, 08:16alain
Le Maroc réagit à l’affaire des visas français. Le Maroc a réagi à la décision de la France de durcir l’octroi des visas aux Marocains. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été très clair et ferme. Il estime que cette décision est injustifiée et ne reflète pas la réalité des efforts et du travail effectué par les services consulaires en France. Selon lui, le Maroc a octroyé près de 400 laisser-passer aux Marocains en situation irrégulière en France durant les 8 premiers mois de 2021. Le problème c’est que plusieurs de ces personnes refusent d’effectuer des tests de dépistage du Covid-19, puisqu’il s’agit d’une mesure facultative. (sources : Al Ittihad Al Ichtiraki)
Une défense qui nous paraît un peu courte, la Maroc ayant, nous semble-t-il, tout pouvoir à l'arrivée de ces ressortissants marocains pour leur laisser le choix entre dépistage et quarantaine à leur frais.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|