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    alain
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    Le fait de la semaine

    Vingt sept centimes...



    0,27 cts par jour. Oui, vingt-sept centimes d’euros, voilà la somme qu’octroie royalement le gouvernement à une partie de celles et ceux qui souffrent durement des hausses des prix des denrées de haute nécessité.

    Les prix de l’énergie comme de la baguette de pain flambent alors que les salaires et les retraites stagnent.
    Ce billet de 100€ pour celles et ceux qui gagnent moins de 2000€ par mois que sort le pouvoir des caisses de l’Etat dit exactement la nature de sa politique : éviter que la bouilloire sociale n’explose sans augmenter la rémunération du travail, ni baisser les impôts indirects.
    100€ vite avalés par le prix des plein de carburants ou du caddie de la semaine. Evidemment, pour impressionner, les responsables dépensent beaucoup d’encre et de salive pour agiter le coût de l’opération : 3,8 milliards d’euros. Jamais ils ne disent que cette somme sera compensée quasi intégralement par les recettes supplémentaires de TVA et des taxes sur les carburants résultant automatiquement de cette même hausse des prix que le pouvoir et les institutions européennes refusent de combattre.  Jamais, non plus ce chiffre n’est comparé avec les manipulations dont sont coupables des banques et des fonds de pensions qui ont détourné 33 milliards d’euros de taxes sur les dividendes (1).
    Il ne s’agit pas pour le pouvoir d’être juste et efficace, il veut que la somme de 100€ se voie sur les feuilles de salaires et des pensions à la veille des élections présidentielles.
    Ajoutons que le critère uniforme d’octroi de cette aide pour celles et ceux qui n’ont que 2000€ par mois ne tient aucun compte des conditions de vie réelles des citoyens. Une mère de famille seule avec un ou deux enfants qui doit utiliser sa voiture pour aller au travail gagnant plus de 2000€ est sans doute plus touchée par l’actuelle inflation que le célibataire vivant dans une grande ville avec 1900€. L’efficacité sociale ou économique d’une telle disposition n’a donc pas été évaluée.
    D’autre choix bien plus justes auraient pu être mis en œuvre : celui de pousser à l’augmentation des rémunérations en commençant par celle du salaire minimum et en revalorisant les agents de l’Etat et des collectivités territoriales. Il aurait pu aussi diminuer les taxes sur les carburants et l’électricité.
    Parce qu’il protège le grand patronat, le pouvoir refuse de répondre aux demandes d’amélioration des rémunérations du travail et des pensions de retraites. Les profits et la rentabilité du capital restent intacts et le billet de 100€ est en vérité un bouclier contre les revendications salariales. Les premiers de corvée connaîtront encore des mois qui finissent le 15 !
    ]Le refus de baisser les impôts indirects, les plus injustes qui soient, répond aux orientations européennes qui dans leurs recommandations semestrielles aux Etats – issues du pacte de stabilité – demande d’augmenter pour financer la dette les impôts dit de « consommation » afin de diminuer l’impôt dit « de production » c’est-à-dire les impôts sur le capital.
    Le double combat pour la justice sociale, qui implique l’augmentation des salaires et des retraites et la justice fiscale, doit prendre de la vigueur. Il doit s’accompagner d’une bataille pour abolir le pacte de stabilité européen et ses absurdes critères, et s’accompagner d’une vision à long terme pour notre indépendance énergétique avec la réhabilitation du monopole public d’EDF démocratisé et un processus de reconquête  de notre souveraineté  alimentaire qui doit cesser d’être tributaire du marché capitaliste.
    L’alimentation doit donc être sortie des négociations internationales de l’Organisation mondiale du commerce et des traités de libres échanges. Cela n’exclurait pas des coopérations entre peuples et entre Etats, bien au contraire. C’est l’appel à une nouvelle cohérence progressiste contre les lois de l’argent-roi.


    Patrick Le Hyaric  pour l'Humanité


    (1) une nouvelle affaire qui consiste à détourner l'impôt sur les dividendes au moment où ceux-ci sont servis aux actionnaires avec la complicité des banques. L'actionnaire cède pour un court lap de temps à une tierce personne au moment du versement des dividendes. Le fisc ne sait plus alors à qui appartient les actions et rembourse l'impôt qu'il n'a même pas perçu ! 
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